Sur le marché immobilier, la location saisonnière est une formule que sollicitent davantage les touristes pour se trouver un toit. Pour les propriétaires de biens, c’est un moyen de rentabiliser son investissement et de se procurer d’autres privilèges fiscaux. Pourtant, la location saisonnière n’est pas exempte d’inconvénients qu’il convient d’analyser avant de lancer un projet immobilier dans ce sens.
Les privilèges de la location saisonnière pour les propriétaires
La location saisonnière est une forme d’investissement immobilier qui produit des rentabilités qui dépassent parfois les attentes. Le tout se joue en effet sur le nombre d’offres de nuitée auquel le propriétaire accède mensuellement. Avec ce type de logement, il est facile de se faire des revenus au-dessus de 10% de son investissement de départ. Dans le cas d’un loyer classique, seuls 5% de rentabilités sont à espérer même si les efforts consentis sont énormes.
Un autre point fort de la location saisonnière est le complément de revenu qu’il génère. Si le bien a été bâti sur la base d’un prêt immobilier, il est facile de concilier remboursement et économie. Le propriétaire est à même d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’institution financière tout en se faisant quelques bénéfices en surplus. Mieux, il n’existe quasiment aucun risque d’impayé avec cette formule de location ; comparativement au loyer classique. Pour cause, le locataire paye l’intégralité de ses frais de séjours avant l’exploitation du bien sous toutes ses formes.
D’un point de vue fiscalité, la location saisonnière présente aussi bien d’avantages. Il faut souligner qu’avec ce type de bien, le propriétaire acquiert un statut de LMNP ou LMP. Cela dépendra du nombre de logements que ce dernier déclare aux autorités compétentes. Avec ce type de profil, il pourra bénéficier d’une réduction de 50% sur les impositions sur les revenus locatifs qu’il perçoit. Si toutefois, ce statut ne lui convient pas, il peut profiter des privilèges du régime réel sur ses revenus.
Autre avantage lié à la location saisonnière ; la liberté que donne ce type de logement. Le détenteur du bien est la seule personne habileté à imposer une politique financière selon ses convictions. Il fixe les moments idéaux pour mettre son bien en location sur le marché immobilier et décide à qui le louer. Celui-ci peut donc faire de ce business une activité secondaire qu’il gérera de façon efficiente lors de ces moments de repos.
Les limites de la location saisonnière pour les propriétaires
Bien que la location saisonnière présente plus d’un avantage, son exploitation soulève quelques limites pouvant plomber l’investissement fait. Déjà avec ce type de logement, le risque de faire des rénovations est plus grand que dans le cas d’un loyer classique. Compte tenu de la faible durée d’exploitation du bien, les locataires n’hésitent pas parfois à faire un mauvais usage du mobilier. Selon l’analyse de plusieurs experts, les frais de rénovation dans ce sens peuvent atteindre 20% des revenus globaux.
La deuxième limite avec un logement saisonnière sont les nombreuses procédures administratives que cela nécessite. Il faudra bien entendu se rendre à la municipalité et faire une déclaration du bien en tant que meublé de tourisme. Pour plus de professionnalisme, les investisseurs auront besoin de souscrire à un label et accéder à un classement des étoiles. Ces actions particulières permettent de générer du trafic vers le bien en raison du cadre légal qui l’accompagne.
D’un autre côté, il y a aussi le fait que certaines villes instaurent des réglementations quant au nombre de nuitées. Selon les autorités, c’est un moyen de contrôler le marché face à la forte augmentation de la demande à l’offre. Enfin, le logement locatif demande à son propriétaire beaucoup de temps pour faire fructifier son investissement. Entre les appels interminables au téléphone pour convaincre le locataire et les longues attentes, celui-ci doit avoir beaucoup de patience.